Acheter un boitier réflex

« Qu’est-ce que je dois acheter comme boîtier reflex ? »

Cette question, on me l’a posé plus d’une fois. Et j’avoue que ce n’est pas facile, car il n’y a pas une réponse, mais plusieurs possibles.

Alors que faire ? Un guide de ce qu’il faut acheter ou pas ? J’ai écarté cette idée tout simplement parce que le marché évoluant, il faudra faire une mise à jour de cet article régulièrement. Néanmoins, je garde sous le coude l’idée de faire un tableau comparatif des offres du marché.

J’ai donc décidé de faire une compilation des différents conseils et explications donnés au fil des ans. Mon but est de tenter d’apporter des réponses à ceux qui se posent des questions au moment du choix de leur reflex, afin de les aider à faire un choix.

Avant-propos

Un reflex est un appareil photo qui n’est pas destiné à simplement prendre des photos, mais plutôt à faire de la photo. La nuance est d’importance. Avec ce type d’appareil, il va falloir apprendre à jouer avec les différents réglages (mise au point, ouverture, iso, vitesse, balance des blancs, etc.) afin d’obtenir le résultat que l’on souhaite. Certes, il existe bien un mode tout automatique, mais il serait dommage d’investir dans le monde du reflex et ne s’en tenir qu’à cela.

Un reflex va donc nécessiter un temps d’apprentissage afin de le maîtriser correctement. Si vous n’êtes pas dans cette optique, alors il est possible que le reflex ne soit pas l’appareil qui vous conviendra le mieux (réorientation vers un compact ou un bridge).

Mais pourquoi un reflex ?

Après cette petite mise au point, voici une liste des principaux avantages et inconvénients d’un reflex.

Un accès à tous les réglages, avec des modes allant du tout automatique au manuel en passant par les modes semi-automatiques (priorité iso, priorité vitesse, priorité ouverture entre autres). Vous pourrez désormais contrôler entièrement la prise de vue et ne pas dépendre de ce qu’un mini-ordinateur aura décidé de prendre.

Adieu l’écran de prise de vue qu’on ne voit jamais quand il y a du soleil et bonjour la visée à travers l’objectif, vulgairement nommée « visée reflex ». Cette visée peut-être soit optique à travers un prisme (avec une couverture de vision allant de 92 à 100 %), soit numérique, avec un petit moniteur (avec une couverture de vision allant de 85 à 100 %). À noter que la visée numérique permet de s’affranchir du miroir (mirrorless) et donc permet des boîtiers plus compacts.

L’autofocus sera plus performant, donc plus rapide, plus précis. Suivre un objet en mouvement sera plus simple et la prise de vue plus assurée. Résultat, moins de photos seront ratées et/ou floues.

La qualité d’image sera supérieure. Tout d’abord parce que le capteur est physiquement plus grand (ce qui évite quelques désagréments d’origine physique). Ensuite parce que l’on pourra utiliser des objectifs de qualité. Il ne faut pas oublier que sur un reflex, on peut changer les objectifs et donc utiliser ce qui conviendra au mieux, selon les circonstances. Certes, on peut toujours monter un zoom transtandard 18-250 ou 18-300, mais bon, l’intérêt qualitatif est moindre…

Une réactivité supérieure aux compacts et autres bridges, aussi bien à lors de la mise au point que lors de la prise de vue. Tant que vous n’avez pas fait des photos avec un reflex, vous ne pouvez pas réellement comprendre. Car même si des progrès indéniables ont été réalisés, les reflex restent au-dessus du lot.

Le poids et le volume sont plus importants que ceux d’un compact ou d’un bridge. Même si on ne se contente que d’un seul objectif. Un boîtier nu avec miroir, c’est au minimum 400 gr. Avec un objectif, ce sera au mieux 600 gr. Mais cela peut atteindre le double facilement. Et si on transporte d’autres objectifs et des accessoires, alors la barre des 10 kg est facilement atteignable. Ce facteur peut être déterminant pour beaucoup d’entre vous.

La poussière est un autre inconvénient. Dès qu’on change l’objectif, on ouvre une porte à la poussière, laquelle peut alors se déposer sur le capteur et provoquer des taches, plus ou moins grandes, sur les photos. Faudra apprendre à faire attention.

Pour terminer, le prix. Si un kit de base reste accessible, le reflex est un investissement, surtout en termes d’optiques et d’accessoires.

Il faut donc bien mener sa réflexion avant tout achat.

Un boîtier certes, mais…

Acheter un reflex, c’est acheter un boîtier et au moins un objectif. Car il ne faut pas l’oublier, un reflex est un boîtier nu sur lequel on va pouvoir monter des objectifs.

Le boîtier, c’est ce qui va contenir toute l’électronique, le capteur, la carte de stockage. C’est ce qu’on va utiliser pour faire les réglages, viser et déclencher. Il est donc très important. Sauf que l’électronique progressant rapidement, un boîtier peut se retrouver obsolète rapidement. Parce que l’autofocus fait des progrès, parce la gestion du bruit et de la sensibilité augmentent en termes de qualité… Bref, beaucoup de détails qui feront que l’on sera à amener à changer de boîtier régulièrement.

Un objectif, c’est le complément indispensable pour prendre des photos. Un des avantages du reflex étant de pouvoir changer d’objectifs et donc de choisir ce qui conviendra à la prise de vues, rapidement on pourra en avoir plusieurs.

Or il n’y a pas de compatibilité entre les montures. Un objectif prévu pour un Nikon ne pourra pas se montrer naturellement sur un Canon, un Pentax ou un Sony. Et vice-versa, évidemment. Plus compliqué encore, certaines marques ont plusieurs montures (comme Sony avec les montures A et E), non compatibles entre elles, sauf à monter une bague d’adaptation faisant perdre parfois perdre des fonctionnalités.

Autre détail, la compatibilité des objectifs avec les boîtiers Full Frame. Quand les boîtiers à capteur APS-C sont apparus, les constructeurs ont sorti des objectifs dédiés à ces capteurs. Avec comme résultat, une incompatibilité avec les boîtiers FF, même si la monture est la même. Cela augmente donc la complexité. Néanmoins, un objectif FF sera toujours utilisable sur un boîtier APS-C.

Quand on commence à investir dans des objectifs, on se lie donc à une marque, à une monture. Il conviendra donc de vérifier attentivement si les ranges de focale ou le type d’objectif (macro, décentrement, etc.) que l’on souhaite ou le type sont bien disponibles (que ce soit d’un objectif de la marque ou bien d’un constructeur tiers comme Sigma, Tamron, et d’autres).

Un objectif doit être de qualité, car c’est un des principaux composants à une image de qualité. Si on associe un objectif bas de gamme à un boîtier haut de gamme, on obtiendra, presque à coup sûr, une image de moindre qualité que si on associe un objectif haut de gamme à un boîtier premier prix. Il ne faut pas oublier également que la visée (et donc la mise au point) se fait au travers de l’objectif. Plus celui-ci sera bon, meilleur selon la réactivité du boîtier.

Vous comprendrez très vite que le poste budgétaire le plus important se portera sur les objectifs. Ces derniers seront un investissement à long terme, contrairement aux boîtiers.

Néanmoins, pour commencer, l’objectif souvent livré avec le boîtier lors de son achat suffit pour commencer.

Alors un reflex, mais lequel ?

Non, je ne vous indiquerai pas la marque et le modèle à acheter, parce que ce type d’achat est personnel et doit s’effectuer en fonction de critères propres (ci-dessous). Néanmoins, vous trouverez à cet endroit, les principaux boîtiers actuellement en vente, regroupés par type (entrée de gamme, expert, etc.).

Gardez à l’esprit que, dans une même catégorie de boîtier, Nikon n’est pas supérieur à Canon, Pentax ou Sony. Ils sont bons et de niveau similaire.

Ces marques étant pérennes, le choix se fera sur des détails comme le parc d’objectif qu’on a déjà ou que l’on compte acquérir, l’affinité que l’on peut avoir… et le ressenti ! Allez dans un magasin spécialisé dans lequel vous trouverez ces marques et testez la prise en main, l’ergonomie. Ne vous contentez de comptes-rendus faits par un site internet ou un magazine.

Bon achat.

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