Apple Mx, une transition presque achevée

La saga des puces Apple Mx continue. Ce mardi 8 mars, Apple a rebattu les cartes avec le nouveau Mac Studio. La gamme proposée est donc désormais presque cohérente même s’il existe encore deux trous identifiés, dont un qui sera comblé prochainement… dixit la Pomme.

La transition vers les processeurs de type M était redoutée par nombres d’Apple Fellows, ceux qui ont connu la transition Power PC/Intel. Si l’augmentation de puissance avait été indéniable dans les premiers temps, les gains sont devenus moindres, au prix d’une consommation de plus en plus délirante. De plus, la transition logicielle n’avait pas été rapide, obligeant de nombreuses personnes à utiliser Rosetta longtemps. Très longtemps.

Une vingtaine de mois plus tard, les logiciels sont au rendez-vous. Une fois recompilés/adaptés aux nouvelles puces, ils proposent des performances très souvent supérieures. Néanmoins, il reste un vrai problème. Les différents add-ons et autres plug-ins des logiciels audio et vidéo sont restés en mode Intel. Certes, le mode Rosetta2 permet le fonctionnement, mais des soucis apparaissent comme de la latence supplémentaire. Ce qui peut être rédhibitoire pour du montage vidéo ou audio. Ce qui explique qu’il existe encore un marché pour les Mac Intel (principalement les portables un peu haut de gamme).

Il y a encore du chemin à parcourir, mais tous les ingrédients sont désormais réunis pour que Apple rencontre une nouvelle fois le succès.

La gamme Mac et les puces Apple Silicon

Parce qu’un schéma est souvent plus compréhensible, voici la gamme des Mac M1 en mars 2022. En haut, les Macs dits de bureau, et en bas, les Mac portables. Le tout sur une ligne, non de temps (par ordre de sortie), mais de puissance. Et de cette dernière, même l’entrée de gamme en est largement pourvue. Il n’y a pas besoin de s’inquiéter. Que ce soit avec un MacBook Air ou un Mac mini d’entrée de gamme, tous 2 avec 8 Go de RAM, on peut faire tourner un logiciel comme Lightroom sans aucun problème. 

Line-up Apple en mars 2022

 

La transition, entamée à la fin de l’année 2020, est presque terminée

Les portables sont tous au rendez-vous. Sauf miracle, il ne devrait pas avoir de MacBookPro avec un processeur M1 Ultra. Manifestement, cette version du processeur chauffe trop pour être embarquée dans un portable. Du moins si on se fie aux moyens mis en place dans le Mac Studio. Le Mac Studio justement, le dernier sorti en date. Il semble être un vrai monstre dans sa version ULTRA (128 Go de RAM et SSD de 8 To), malgré sa taille réduite. Mais même dans sa version « entrée de gamme », il fait déjà très fort. Je reparlerais peut-être de ce Mac, parce qu’il est très bien positionné pour la photo. 

Mais tout va assez vite chez Apple, avec un cycle de développement des puces sur 18 mois. Ce qui signifierait que la puce M2 devrait sortir cette année, entre septembre et novembre, sans doute. La puce M2 de base sera plus puissante que son homologue M1, mais moins que la puce M1 Pro afin de ne pas trop phagocyter les MBPro.

Le M2 basique devrait intégrer le MacBook Air (dans un nouveau design), l’iMac 24″ et le Mac Mini dans la même période. Un Mac mini qui pourrait être plus petit selon des rumeurs qui bruissent la toile. Quant au MBPro 13″, soit il accède au M1 Pro quand ses grands frères accèderont aux M2 Pro et Max, soit il est renouvelé avec une M2.

Les manques ne sont plus si nombreux

À l’autre extrémité de la puissance, le Mac Pro Mx est fortement attendu… par une poignée de spécialistes pour qui le Mac Studio n’est pas assez « efficace ». Il en existe, surtout dans le monde de la vidéo et des effets spéciaux. Des professionnels pour qui il n’y a jamais assez de puissance de calcul. Pour eux, une annonce a été faite lors de la dernière keynote. Il comblera donc le manque sur la droite. Ce Mac devrait intégrer, c’est une supposition, des puces M2 Max et Ultra. Lesquelles ne sont pas encore dévoilées, ce qui laisse penser que le Mac Pro n’arrivera pas avant 2023 !

Le moniteur Studio Display 27″ 5K avec un Mac Studio

 

Il y a l’énigme de l’abandon de l’iMac 27″ Intel 5K qui n’est pas remplacé. Ce retrait laisse une ou deux cases vides que ne comble pas réellement le Mac Studio. Certes, doté du dernier écran Studio Display 27″ 5K animé par une puce A13, il peut ressembler à cet iMac. Le côté « tout en un » en moins, ce qui peut influencer les utilisateurs. Sauf qu’il pose un problème d’ordre financier. Soit on reste sous les 2 000 € avec avec l’iMac 24″ (M1 8-8, 8 Go et 512 Go de SSD) ou le Mac mini (M1 8-8, 8 Go de RAM et 512 de SSD), soit on accepte de payer un peu plus de 4 000 € afin d’avoir un Mac Studio (M1 Max 10-24, 32 Go de RAM et 512 SDD) accompagné du nouvel écran externe 5 K.

Il n’y a plus rien entre les deux. Il y a un vide qui n’est pas comblé par le nouveau Mac Studio. L’apparition d’un Mac mini dotée d’une puce M1 Pro serait un vrai plus. Sans doute pas indispensable, mais totalement idéal pour de nombreux photographes. Si son prix est raisonnable (< 1700 € en configuration M1 Pro 8-24, 16 Go de RAM et 512 de SSD), le carton sera à portée de main, car sa puissance serait alors largement (!) suffisante pour un usage de Lr, Photoshop, Affinity et autres Capture One (à noter que le Mac mini M1, même d’entrée de gamme s’est montré parfois plus puissant que le dernier mbp 16″ Intel).

De même, un iMac 27″ sous M1 Pro et/ou Max (ou M2 Pro/Max) a tout son sens. Stratégiquement sans doute, Apple semble passer dessus pour le moment. J’ose néanmoins imaginer que la Pomme a cela dans ses cartons. Un modèle Pro pourrait sortir lors de la WWDC, voir à la rentrée de septembre. On peut même imaginer que le 27″ soit abandonné au profit d’une diagonale plus grande (ou plus petite ?), ce qui expliquerait la fin de vie annoncée de ce modèle ! À suivre d’ici la fin de l’année, car, si vous avez bien remarqué, seuls les MacBook Pro 14 & 16″ utilisent la puce M1 Pro…

Ma transition Apple Mx

La transition vers les puces Apple Mx est donc un succès commercial. Les rares chiffres en provenance de Cupertino ne laissent guère de doute. Et l’influence de ces nouvelles puces se fait sentir dans l’industrie des processeurs. Intel a reconnu qu’Apple avait très bien travaillé. Trop bien travaillé. Depuis, ils s’en inspirent pour les futures générations de Core iX.

C’est un succès auquel j’aurais contribué petitement. Mon dernier MacBookPro 16″ Intel était une bête de compétition de 32 Go… sur le papier. Un Core i9 certes, mais bridée dès que je fonctionnais sur batterie. Quant à l’autonomie, un travail sur Lightroom ne pouvait excéder 2h. Moins si j’effectuais une importation de photos. Autant dire que si j’atteignais 1h30, c’est que j’avais de la chance. Sans compter que c’était une vraie bouilloire ! J’ai souvent vu des températures supérieures à 97°, associés à une belle soufflerie bruyante.

En décembre, j’ai accueilli le MacBook Pro, version 14″ M1 Pro 10-16, 32 Go de RAM et 2 To de SSD. Toutes les performances, dans mes domaines d’activités, sont à la hausse, avec une autonomie largement accrue. Je peux travailler avec Lightroom plus de 4h, importation comprise. Et dans le cadre bureautique/web soutenu, je tiens largement la journée. Le tout à pleine puissance sur batterie. Les PC (trans)portables sous Windows peuvent parfois être des bêtes de courses… tant qu’ils restent sur l’alimentation secteur. Une fois sur les accumulateurs, la chanson n’est plus la même. 

Néanmoins, le Mac Studio m’interroge.

 


À titre personnel, je trouve la transition réussie et mon MBP, une vraie petite merveille. Sauf changement de ma stratégie, il devrait rester ma machine principale au moins jusqu’à la fin 2023.

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