Régulièrement, j’entends, je lis ou je vois des choses qui m’énervent. Aujourd’hui, c’est encore la société DxO qui a droit à mon énervement. La seconde fois en moins d’un mois. Désolé pour eux, mais il fallait dire certaines choses.
Il y a peu de temps, je m’étais épanché sur le fait que cette société prenait tout son temps pour intégrer un boîtier non Canikon. Depuis hier, la mise à jour est arrivée. Mais il aura fallu 147 jours pour que DxO supporte enfin le Pentax K-1. Ce retard est plus que conséquent et, surtout, inacceptable pour beaucoup de pentaxistes.
Se détourner de DxO ?
Enfin du moins pour ceux qui utilisaient encore DxO et qui ont acheté un K-1 !
Pour eux, le choix était simple. Soit ne pas post-traiter les photos accumulées durant ce laps de temps, soit passer à un autre logiciel. Ne voyant rien venir, la tentation a été grande d’utiliser la concurrence. Et ceux qui sont partis, reviendront-ils ?
Si j’avais attendu le 21 septembre, ce serait environ 9000 clichés qui seraient dans l’attente d’un développement. Ce qui est, à mes yeux, inacceptable. Pas pour DxO qui conseillait de patienter en faisant des photos ! De même, un professionnel qui utiliserait le K-1 avec DxO, aurait été dans la panade la plus complète.
Certes, en agissant ainsi avec la marque Pentax, DxO ne prend pas trop de risques. Pentax n’est pas une marque phare comme peut l’être Canon ou Nikon. Faire attendre cette clientèle particulière ne serait pas porter à conséquences. Au pire, un peu de mauvaise pub et quelques centaines ou milliers d’utilisateurs qui pourraient dire « au revoir ». Contrairement à un boiter Canikon où la perte pourrait être plus sévère !
DxO et moi
Puisqu’il s’agit de mon blog, quelques mots sur moi et DxO. J’avoue qu’au début, ce logiciel m’a fait de l’œil. Avec, comme résultat, l’achat d’une licence, régulièrement upgradée au fil des versions et des années. Mais voilà, au fur et à mercure de ma montée en compétence sur Lr, j’ai pris l’habitude de délaisser le premier. Parce que je le trouve moins pratique sur de nombreux plans même si, sur d’autres, il se montre supérieur.
Le fait de proposer une vraie caractérisation des couples boitier+objectif permet d’obtenir un plus non négligeable. Chaque boîtier est unique. Un K-3 ne va pas se comporter comme un K-5 ou un K-1. Se baser sur un profil « boîtier + objectif » pour développer un RAW, permet une meilleure correction de l’image. Si on ajoute la palette d’autoréglages, l’excellente fonction antibruit PRIME, la correction de la géométrie au travers de ViewPoint ou encore l’intégration du DxO FilmPack, il y a de quoi dire ce logiciel est un must.
Seulement la concurrence a rattrapé DxO Optic sur bien des points. Sur la correction de la géométrie par exemple ou encore une gestion antibruit plus efficace. Petit à petit, les atouts de DxO Optic se réduisent. Alors, en faire son logiciel principal, ce n’est plus pour moi. Il est devenu accessoire, moins de 1 % de mes photos étant développées désormais par ce logiciel. Une survivance d’un temps ancien.
Il est donc probable que la version 11 soit ma dernière. Surtout que la fonctionnalité PixelShift Résolution du K-1 (et du K-3II) reste toujours une inconnue chez DxO, contrairement à Lr. Quand je vois ce qu’apporte dans le traitement cette fonctionnalité, je ne peux que le regretter.


Certes, ici cela ne sera pas si visible sur cela (quoique, sur les murs, on ne peut nier l’apport), mais le gain lié à la technologie PixelShift est bel et bien présent.
Les optiques prises en charge
Parce qu’une image vaut mieux qu’un long discours, voici cette liste :
Cette liste montre beaucoup de surprises. Tout d’abord, elle est extrêmement complète. Pas totalement puisqu’il manque des objectifs DA, mais on ne peut que dire bravo à DxO de ce côté-là. Ensuite, si tous les objectifs DFA et DA compatibles répondent présents, on y trouve également la plupart des DA qui sont utilisables qu’en mode APS-C (ou en FF avec crop en Post-Traitements). De quoi faire bien des heureux !
J’ai donc râlé encore une fois sur DxO. Ce n’est pas par plaisir, mais par incompréhension des décisions illogiques qui sont prises. Je ne peux que regretter cette prise en charge tardive. Elle aurait dû intervenir plus tôt, même avec une liste de caractérisation d’objectifs minimale, quitte à être complétée en septembre.
Néanmoins, j’espère que ce logiciel continuera de vivre. Car il est l’aiguillon indispensable aux autres logiciels. Et qu’il mérite sa place sur le marché.