Parfois, on laisse les choses en l’état, trainer un certain temps. Et quand on creuse, des émotions apparaissent. Laisser passer le temps, quelques jours, quelques semaines, voire des mois ou des années permet d’apaiser les tensions, d’une manière ou d’une autre. C’est quand on a médité, laissé décanter, qu’on peut avancer, comme débarrassé d’un fardeau encombrant. On se sent plus léger. Un peu triste parce qu’une part de toi est restée en arrière. Un peu heureux, car, maintenant que tu t’en es séparé, ces éléments ne peuvent plus d’atteindre. Ce qui reste, c’est l’essentiel.
Parfois, on attend quelque chose. Ce qu’on estime être le minimum syndical. Tout simplement un peu d’attention, le temps de croire que, l’espace de quelques minutes, on compte. Quand on donne beaucoup, on espère recevoir un peu. Quand on est jeté, l’infection s’installe. Alors on élague. C’est la vie.
Le processus de sélection des photos a une certaine ressemblance. Certaines séries prennent du temps à apparaitre parce qu’on ne sait pas très bien comment les aborder. On sélectionne de rares clichés, on en rejette beaucoup d’autres. Seul l’essentiel est conservé. Il arrive que je prenne 2 ou 300 photos sur un site pour n’en conserver qu’une dizaine. Et encore. Il arrive qu’on laisse des mois des séries décanter dans leur coin. Parce qu’on ne sait pas pourquoi ou comment les traiter. Alors elles restent là, attendant le bon vouloir du photographe qui prend du retard dans sa production. Arrive le jour où la situation se débloque, les choix devenant évidents. Le flux reprend son cours, que les voyages ne peuvent totalement interrompent.
C’est ainsi que je suis en mesure de proposer une série réalisée dans le Périgord, entre Collonges, la Rouge et Limeuil.
https://galerie.fyve.net/2016-2021/2021/2022_perigord/
Déjà loin de ses haines, aussi loin qu’il le peut, où ses rêves l’entraînent quand il ferme les yeux