Il y a parfois des instants magiques. Par exemple quand le soleil commence à déverser sa chaude lumière sur les hauteurs de mon île. Ou quand le massif du Piton des Neiges se reflète dans une mare quelque part dans Salazie.
Je me dis alors que celui qui a tout compris dort paisiblement sous sa tente, à la fraicheur. À moins que ce soit la demoiselle qui, face à la mer agitée, découvre une nature parfois sauvage.
La Réunion est un endroit qui ne laisse pas indifférent. On aime, on déteste, c’est selon. Je pense souvent que cette ile est un résumé du monde. C’est peut-être mon chauvinisme qui exprime cette idée. Celui d’un homme qui aura toujours sa terre natale dans la peau, même s’il s’en est éloigné.
Il n’empêche que La Réunion est singulière. C’est le lieu en France où l’on va passer d’un iconisme habituel pour les ‘zoreils’ (les personnes non nées sur l’île), comme la signalisation routière, les routes et ronds-points, les enseignes et centres commerciaux, à un dépaysement total, entre un des volcans les plus actifs du la planète Terre et le trou paumé où il pleut 10 fois plus qu’à Paris en un an. Pas mal pour ce point perdu dans l’océan de quelque 2500 km2 !
À chaque fois que j’y retourne, y’a un truc qui se déclenche en moi. La prochaine fois, ce sera en 2023, sauf pépin de type COVID. Après, je ne sais pas. Il risque de s’écouler quelques années… Il y a tellement à découvrir ailleurs.
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