JPEG ou RAW 2 : Des raisons en faveur de…

5 arguments en faveur de la prise de vue directe en JPEG

1- Les photos à partager. Réunions familles, Noël, Anniversaires et autres événements qui ne nécessitent pas un grand investissement en temps de développement sont légions. Utiliser le format RAW, c’est prévoir de passer quelques très longues minutes derrière un ordi avant de pouvoir faire profiter à tous des photos. Parfois, le manque de temps fait qu’il se passe des jours/semaines/mois/ans avant que l’on remette les photos. Côté spontanéité, c’est un zéro pointé. Avec des prises de vues au format JPEG, c’est directement exploitable, avec un partage quasi immédiat.

2- L’espace disque. Plus le nombre de pixels du capteur est important, plus la taille du fichier est volumineuse, en RAW ou en JPEG. Sauf que le second permettra de mettre beaucoup plus de photos sur une carte mémoire que le premier. Par exemple, un APN 24 Mpx dotés d’une carte mémoire de 32 Go pourra prendre 600 fichiers RAW ou 1800 photos JPEG en qualité maximale. Pratique en vacances ou quand l’espace est compté !

3- Les temps de transfert. Transférer les photos de la carte mémoire vers son ordinateur sera 2,5 fois plus rapide (à nombre de fichiers égal) quand les fichiers JPEG seront en qualité maximale.

4- Le mode rafale. Bizarrement, alors qu’il y a un travail de traitement à effectuer avant l’enregistrement, on peut prendre beaucoup plus de photos en mode rafale.

5- Livraison rapide. Pour les professionnels qui ont besoin de livrer très vite leur travail (surtout dans notre monde où les nouvelles se diffusent à la vitesse de la lumière), le temps de traitement des RAW est rédhibitoire. Par exemple, le 100 m des JO s’est terminé il y a à peine quelques minutes ou secondes que le cliché doit pouvoir être disponible. Dans ce cas, comme dans d’autres, la prise de vue en JPEG permettra cette disponibilité. Pas le RAW qui nécessitera un développement.

7 arguments en faveur de la prise de vue en RAW

1- La balance des blancs. Quand on se loupe à la blanche des blancs en JPEG, c’est la catastrophe, car il y a peu de chances qu’on puisse réellement rattraper le coup. En RAW, la balance des blancs n’est pas figée. Le changement s’effectue en live, et sans problème.

2- Plus d’informations. Un fichier JPEG est codé sur 8 bits. Cela veut dire que chaque couleur primaire (le Rouge, le Vert et le Bleu) dispose de 256 niveaux de luminosité. Un fichier RAW est désormais codé en 14 bits, soit 16384 niveaux de luminosité par couleur. Au final, une restitution plus précise de la tonalité et des couleurs. Ce qui permet de restituer des nuances que l’on croyait absentes (flagrant dans un ciel nuageux par exemple).

3- La faiblesse de la lumière. C’est classique, moins il y a de lumière, plus il faudra ouvrir et/ou compenser en augmentant les ISO. Or plus les ISO sont hautes, plus le bruit est présent. Le fichier RAW permettra de rattraper partiellement une surex ou une sous-exposition ainsi que de mieux traiter le bruit. On ne peut que se féliciter que toutes les informations liées à la dynamique du capteur n’aient pas été supprimées (ce qui est le cas avec le JPEG).

4- L’éclairage change. Déjà photographié des mariages ? C’est sans doute un des endroits où l’on croise le plus ce problème. Les conditions d’éclairages changent facilement et il faut sans cesse modifier les réglages. Mais parfois cela ne suffit pas. Et là, le RAW permettra de récupérer des détails, des sous-expositions ou des surexpositions. Bien pratique, l’on vous dit.

5- La couleur. Si vous désirez une image noir et blanc et que vous choisissez l’option dans les menus du boitier, vous perdrez toutes les informations liées à la couleur. Il sera donc impossible de retrouver les couleurs d’origine (sou à être très doué dans la colorisation des images). Avec un fichier RAW, vous pourrez produire autant de versions couleur ou noir & blanc que vous souhaitez. Sans jamais rien perdre. 

6- La montée en ISO. C’est toujours la même chose. Comme il y a plus d’informations dans la lumière et la chrominance, la gestion du bruit numérique est simplifiée en post-traitement. Le résultat final est plus propre à partir d’un fichier RAW.

7- La correction des objectifs. Certaines marques intègrent à leur boitier des profils de correction d’objectifs, afin de corriger les imperfections comme la déformation de l’image, les aberrations chromatiques ou encore le vignettage. Si votre boitier propose cette option et que vous shootez en JPEG, activez cette fonctionnalité. Mais ce n’est pas le cas pour tous. De plus, de nouveaux objectifs sortant régulièrement, les firmwares des anciens boitiers ne sont pas toujours mis à jour pour tenir compte de ceux-ci. Une fois la transformation en JPEG effectuée, il est presque impossible d’agir sur ces types d’imperfections. Le fichier RAW conserve lui toute latitude de correction. 

Alors, que choisir ?

Je ne peux pas choisir à votre place. Tout dépendra de vos besoins, de vos pratiques photos. Dans mon cas, je shoote en RAW à plus de 95 %. Le JPEG, je l’utilise uniquement lors d’événements de type « familiaux », pour donner immédiatement les clichés.

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