Que ce soit sous Adobe Lightroom ou tout autre logiciel qui vous sert à cataloguer et/ou post-traiter vos photos, insérer des mots-clés est une action essentielle pour votre flux de travail. Le ou les champs « mots clefs » sont un outil indispensable pour gérer une base de données image. Il s’agit de données enregistrées dans la base de données du logiciel de catalogage et qui sont incluses dans les EXIF et IPTC au moment de l’enregistrement de l’image. Ce qui d’ailleurs n’est pas toujours automatique selon les logiciels.
Les mots-clés posent un problème important, car il n’y a pas de réelle standardisation en la matière. Chaque éditeur de logiciel gère à sa façon et personne ne tient compte de ce qu’a fait son voisin (sauf exception). Au final, DxO ne verra pas les mots-clés inscrits avec Adobe Lightroom ou CaptureOne ou ACDSee (ou autres). Et vice-versa. Ce qui est particulièrement pénible au vu de leur utilité.
Utile ?
Pourtant, ils sont utiles, car il s’agit de termes qui vont décrire le contenu de vos clichés photo. Correctement renseignées, une ou des photos peuvent être facilement retrouvées et constituées dans une collection virtuelle en vue d’une diffusion.
Il est possible d’affecter plusieurs à la même image, car cela améliore grandement la recherche. Surtout si l’on dispose d’une base photographique importante. Ces ajouts peuvent se faire à tout moment de la vie de la photo, y compris lors de l’importation dans votre logiciel de catalogage. D’ailleurs, mettre au moins un mot-clé lors de cette phase doit être une bonne pratique. Par exemple, si vous allez faire des photos au château de Versailles, vous pouvez indiquer comme mots-clés « Château de Versailles » et « Ile de France ». Voire même « château » si vous souhaitez être plus fin.
Évidemment, cela pose rapidement un problème de vouloir tout énumérer, classifier. Et cela n’a pas grand intérêt, à moins d’être un photographe professionnel spécialisé, ce que je ne suis pas. Il convient de trouver le niveau de précision suffisant par rapport à sa ou ses pratiques photo. Par exemple, si vous aimez comme moi voyager, vous pouvez vous constituer une arborescence qui partira de « monde » vers les pays, puis les régions et enfin les lieux.
Il est important de mener un vrai travail de réflexion… sur papier, avec gomme et crayon. Et avant de le mettre en place, il convient de prendre un peu de recul avant d’y revenir. Il est important que votre liste de mots-clés reflète le mieux possible vos photos. Tout en évitant quelques pièges classiques, comme mot au singulier/mot au pluriel (toujours au singulier), les doublons, les homonymes et les synonymes ou encore l’utilisation de plusieurs langues.
Les thésaurus
Un thésaurus est une liste ordonnée, parfois hiérarchisée, du vocabulaire normalisé employé pour décrire un ou plusieurs thèmes. Il est issu du travail de réflexion précédemment cité. Le but étant toujours d’indexer des informations pour en faciliter la recherche selon des critères précis, cette tache peut s’avérer complexe. Heureusement, il existe des ensembles de mots-clés, des thésaurus préparés par d’autres et qui sont mis à disposition sur le Web. Ces thésaurus peuvent être des sources d’inspiration, mais rien ne vous empêche de les adopter s’ils vous conviennent.
- Le blog Aube Nature propose des thésaurus liés à la photo de nature. Petit plus, ils sont en français. Un merci à l’auteur, Cédric G.
- Sur GitHub, on trouve également des thésaurus collaboratifs, en anglais et en français. Vous y trouverez aussi un thésaurus IPTC !
- Sur Photo-Keyword, les thésaurus sont en anglais.
- Et ici ! J’ai mis au point des fichiers de thésaurus adaptés à mes pratiques. Tout d’abord, un thésaurus sur les pratiques elles-mêmes, puis un concernant la France (par région / département / principales villes) et enfin un concernant la ville de Paris (puisque j’y habite).
Pour les importer, il convient tout d’abord de récupérer ces fichiers (au format texte .txt). Sous Lightroom, il faut aller sur le menu Métadonnées et cliquer sur l’item « Importer les mots-clés… ».