macOS XI : Big Sur alias 11.0

mac OS X est mort, vive macOS XI et sa première incarnation, Big Sur. Une page de 20 ans se tourne. Le chapitre auquel elle appartient s’apprête à se clore. Quand la bêta publique de macOS X est sortie, il y avait de quoi craindre tellement l’OS était instable et lent. La première version officielle en mars 2001 était de bien meilleure qualité, mais il aura fallut attendre Puma, la version numérotée 10.3, pour qu’on puisse sereinement travailler avec (de manière productive).

Catalina, macOS 10.15, est la dernière version de ce système. Il cède sa place aujourd’hui à la version XI. Pourquoi une telle rupture ? Parce la version XI va accompagner la quatrième mutation de l’architecture des ordinateurs Macintosh.

De la famille 68000 aux puces Apple Mx

C’est en janvier 1984 que le premier Macintosh a été mis en vente. À ce moment-là, le processeur était un modèle 8 bits, le 68000 de Motorola, un des concurrents de Intel. Apple, se rendant compte que Motorola ne serait pas capable de faire évoluer sa puce, décida d’utiliser de migrer vers l’architecture PowerPC (alliance IBM/Motorola). C’était la première migration. Ce soit qui semblait techniquement intéressant s’est révélé être une impasse, les « parents » se tirant dans les pattes. 

Le résultat fut une nouvelle migration orchestrée en 2006, avec un passage sous puce Intel (Core i3, i5, i7 et i9). Une migration réussie, car à Rosetta, un logiciel de type émulateur permettant de faire fonctionner les applis PPC sur un Mac Intel. Cette idée fut un coup de génie, car cela a permis de migrer tout en utilisant les anciens logiciels. Du moins ceux qui n’utilisaient pas les couches basses du système (comme les drivers d’imprimantes ou de scanneurs !).

14 ans plus tard, Apple remet le couvert et quitte Intel pour des puces faites maison. Le 10 novembre 2020, est la date où les premiers macs avec un processeur signé Apple ont été mis en vente, vers 20h en France.

macOS Big Sur, premier de la lignée macOS XI

macOS Big Sur est l’OS symbolisant ce changement. C’est le premier de la lignée macOS XI, après environ 20 années de règne de macOS X. Un changement motivé principalement par le fait qu’il est prévu pour faire fonctionner les puces Apple Silicon. Les 3 prochaines versions de macOS XI devraient conserver une compatibilité Intel, le temps de terminer la transition. Au-delà, ce serait lire dans une boule de cristal. Connaissant Apple, il y a de grandes chances pour que la version 11.5 soit synonyme d’un ménage du code obsolète (comprendre Intel).

Cette nouvelle version de l’OS est la pierre angulaire de la nouvelle architecture, point de départ de la nouvelle ère qui débute chez Apple.

Accessoirement, l’interface utilisateur a été en partie revue, avec une grosse influence d’iOS. Le Finder a été aussi modernisé et c’est quelque peu déstabilisant. Une des première choses qui risque de vous sauter aux yeux sera la barre de menu qui a gagné en transparence…

Pourquoi parler aujourd’hui de Big Sur ?

Parce que cet OS sortant aujourd’hui, nombreuses seront les personnes à vouloir migrer. Surtout que le week-end est très proche. Amis photographes et autres professionnels, mon crédo est d’attendre. Prenez votre mal en patience. Au moins une semaine, voire plusieurs.

D’ici le 20 novembre, la plupart des grands logiciels auront été testé en situation réelle et vous pourrez vous faire une vraie première idée. Si vos logiciels sont « adoubés » par la communauté, alors vous pourrez envisager de migrer, en respectant quelques règles de sécurité. Cette attente me parait indispensable.

Compatibilité matérielle

macOS Big Sur sera compatible avec la plupart des modèles Mac commercialisés à partir de 2014… ou plus tard. Vous pourrez effectuer la mise à niveau directement à partir d’OS X Mavericks ou d’une version ultérieure.

Big Sur
Liste des Macs déclarés apte pour macOS Big Sur
Compatibilité logicielle… en théorie tout va bien

Annoncé aux développeurs en 2018 et introduit en 2019 (Mac OS Catalina 10.14), le système ne peut exécuter que des applications développées en 64 bits. Toutes les anciennes applications compilées en 32 bits sont exclues lors de la mise à jour. Les impacts sont surtout dans le domaine des pilotes matériels, les constructeurs ne mettant pas à jour les drivers.

De plus, plus un outil est complexe, plus son/ses concepteurs mettront du temps pour l’adapter. Parce que cela demande du temps. Donc, il va avoir un grand nombre de logiciels, dont les utilitaires qui ne seront pas mis à jour de sitôt. Ceux qui utilisent CCC par exemple, ne doivent pas passer sur Big Sur pour le moment, les clones n’étant pas bootable. Il n’est pas le seul. 

Attendez donc d’être certains que tous vos utilitaires habituels soient mis à jour pour cette nouvelle version. Si ce n’est pas le cas, vous n’aurez pas la possibilité de les utiliser. Avec un impact certainement pour vos outils de production. Au début 2021, la majeure partie des logiciels devraient être ready et ce sera le moment de migrer votre environnement principal.

Le site RoaringApps permet de connaitre la compatibilité de quelques 8000 logiciels. N’hésitez pas à le consulter.

Sauvegarde complète préalable obligatoire

Avant d’installer une mise à jour, il est primordial de sauvegarder les données de votre Mac. La mise à jour d’un système provoque des problèmes et une éventuelle perte de documents. Afin d’éviter les pertes, rien ne vaut la bonne vieille sauvegarde. Plusieurs solutions s’offrent à vous, de la copie manuelle de fichiers sur un disque dur externe à l’utilisation de CCC (Carbon Copy Cloner). Personnellement, j’apprécie la sauvegarde via Time Machine, la solution de sauvegarde intégrée à macOS. Parce qu’elle est simple d’utilisation.

Espace de stockage nécessaire 

Pour l’installation, vous pourrez effectuer une clean Install, en repartant d’un disque dur vierge de données, ou vous pouvez opter pour la mise à jour sur le socle existant. Dans tous les cas, il faudra vous assurer que le Mac disposera d’un espace disque suffisant. 13 Go minimum d’espace de stockage doivent être disponible sur votre disque dur. 

Généralement, je fais une clean Install avec migration des données (à partir de la sauvegarde TimeMachine) lors d’un changement d’ordinateur et une « simple » mise à jour durant l’intervalle.

 


Je ne ferais pas la mise à jour vers Big Sur aujourd’hui. Ni demain ou durant le WE. J’attendrais au moins la deuxième version corrective voire la troisième. C’est une règle que j’ai adoptée il y a quelques années. La première version comporte toujours des bugs parfois rédhibitoires. De plus, les éditeurs sont souvent un peu en retard dans la délivrance de mise à jour de leurs logiciels. Et au fond, pour casser quelques chose qui fonctionne très bien, sous le simple prétexte de la nouveauté ?

Wait and see est toujours de bon conseil !

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