[Prise en main] Boitier APS-C Pentax KP

Ayant complété récemment mon matériel avec l’achat d’un boîtier APS-C, un test non exhaustif (car je ne m’attarderais pas sur des fonctionnalités qui ne m’intéressent guère) devenait de fait un passage obligé. Ce boîtier a été acheté pour des raisons précises, celui de pouvoir disposer d’un deuxième appareil lors de voyages, dans le cas où mon Full Frame tomberait en panne. 

 

Forcément, certains pourront s’étonner de cet achat après un précédent article pourtant sur le choix presque naturel du Full Frame. Pourtant, la conclusion laissait supposer que cela pouvait arriver. Un APS-C propose de facto un poids plus léger, une compatibilité avec mes objectifs ou encore la vitesse. Sans compter la raison principale, un deuxième boîtier, quand on voyage loin, peut toujours s’avérer utile. Dans le cas où le boîtier principal venait à tomber en panne, je conserverai la possibilité de prendre des photos. 

Quant au choix du KP, c’est presque un hasard. Un KP ou un K-70, peu m’importait au fond, c’était un deuxième boîtier, sans réelle véritable utilisation. Il y avait bien une petite préférence pour le KP, plus « expert » que son petit frère, mais sans plus. On dit souvent que l’occasion fait le larron. Cela a été le cas encore une fois. Un boîtier en excellent état avec moins de 1000 déclenchements s’est présenté à moi. Je n’ai pas hésité très longtemps.

Prise en main du boîtier APS-C Pentax KP

Ce boîtier est un pur APS-C. Apparu en juin 2019, il reste le dernier né de ce type de boîtier chez Pentax. Il faudra attendre le début 2020 pour voir apparaître un successeur au regretté K-3 II, le KP n’étant pas le successeur naturel du K-3 II. Et sans doute 9 mois de plus pour voir le K-70 évoluer.

Côté design

Quand j’ai pris le KP doté de la petite poignée la première fois, un parfum de nostalgie m’a étreint. J’étais revenu en arrière. C’était comme si j’avais un boîtier argentique dans les mains. Certes, quelque chose de plus moderne, moins revival que le Nikon Df. Mais c’était un peu la même chose, même si j’ai remarqué très rapidement la grande ressemblance avec mon K-1 de l’époque. Cette ressemblance est évidemment la même pour le K-1 mk II, les 3 molettes y étant pour beaucoup.

Dans la pratique, cela me permet de passer de l’un à l’autre sans difficulté, d’autant plus que j’ai personnalisé le KP comme son aîné. Il y a tout de même une importante différence, entre un quart et un tiers de poids en moins. Presque 300 gr séparent ces deux boîtiers. C’est non négligeable quand on souhaite voyager léger.

Autre différence, la disparition de la grosse poignée, une marque de fabrique Pentax depuis le K-7. Je me suis senti un peu perdu au début. Heureusement, Ricoh-Imaging livre dans la boîte, 3 poignées amovibles, chacune offrant une prise en main différente. À l’utilisateur de choisir celle qui lui convient le mieux. Quand c’est la petite poignée qui est montée, le boîtier ressemble encore plus à un reflex argentique, sans sacrifier totalement à la prise en main qui reste agréable. C’est évidemment la préhension qu’aura chacun du boîtier qui déterminera la poignée. À ce jour, j’ai adopté la moyenne.

Des changements induits

Ce changement de design a induit de nombreux choix techniques. Exit la batterie D-LI 90 qui disparaît au profit de la D-LI 109, utilisé par le K-50 et autre K-70. Un choix que je trouve dommageable pour moi qui possède 3 batteries pour K-1. Je verrais l’usage réel du KP ces prochains moins, mais d’ores et déjà, j’envisage l’achat d’une deuxième batterie. Ce qui me fera paradoxalement plus d’accessoires à emporter avec moi en voyage.

Le KP retrouve un seul slot de carte SD, mais est-ce un vrai problème ? En fait, pas vraiment. Une carte de 32 Mo permet de dépasser le millier de RAW avant d’atteindre la limite de l’espace disponible. Dans la pratique, rares sont les fois où j’atteins les 1000 clichés dans la journée. Et si cela devait arriver, j’ai toujours une seconde disponible, soit dans mon sac, soit dans mon portefeuille. L’autre utilité du double est la possibilité d’écrire les RAW sur une carte et les JPEG sur l’autre. Ou de doubler l’écriture (Slot A + B) pour certains types de prise de vue (comme la photo de rue). Mon utilisation du double slot étant finalement assez basique, sa disparition est gênante, mais pas rédhibitoire. 

Rayon confort également, le module GPS et son complice l’Astrotracer ont disparu, mais le flash est de retour. J’avoue apprécier le GPS qui me permet de me souvenir des endroits où les photos ont été prises en voyage, mais pas au point de le pleurer. Ni me réjouir de la présence du flash interne au vu de l’inutilité que je lui trouve.

L’écran

L’écran est orientable… dans le sens vertical uniquement. Sans doute que les ingénieurs de Ricoh lui ont greffé celui du Moyen Format 645 Z. L’inclinaison s’effectue vers le haut ou le bas. Ce type d’orientation devrait suffire à la grande majorité des utilisateurs. À l’usage, je déplore des angles d’inclinaison qui s’avère un peu réduits. L’écran du K-70 est plus intéressant, car il offre une plus grande flexibilité. Mais on s’y fait et j’apprécie, lors des rares shoots en liveview, de pouvoir photographier de manière moins conforme.

KP et son écran inclinable

 

Construction

Je n’ai pas eu le sentiment d’avoir un machin en « plastoque » qui va se casser quand je le serrerais dans mes mains. Il y a une impression de solidité qui domine. Tant mieux, car un boîtier va vivre une vie indépendante dans les sacs et autres lieux qu’il visitera. Trop fragile et c’est la casse assurée. Le revêtement extérieur est similaire à celui utilisé pour les boîtiers premium de la marque. La seule pièce dont l’aspect est plastique reste le capot du flash. Intérieurement, le châssis est en magnésium et le corps, en polycarbonate. On ne peut guère en demander plus. La finition est tout temps, le KP étant bardé de 67 joints d’étanchéité. Celui-là aussi peut se frotter à des averses, même tropicales, ou des embruns (attention toutefois à l’objectif si ce dernier n’est pas WR !). 

De l’ancien et du neuf 

Le KP emprunte une partie de ses caractéristiques à la famille Pentax, mais des éléments semblent nouveaux. Ainsi, le capteur est certes de 24 Mpx, mais ce n’est pas celui du K-3 version I ou II. Il est d’une génération, plus récente, capable de mieux gérer les hauts ISO. Attention les yeux, le KP propose une sensibilité maximale de 819200 ISO. Il est fort à craindre que les photos proposées à cette sensibilité soient inexploitables. Mais cela veut sans doute dire que des sensibilités de 8000 ISO peuvent s’envisager sans trop de dégâts. 

Côté calcul, à côté du classique processeur d’image PRIME IV, il y a une unité accélératrice (M II) en charge d’accélérer certains traitements. Ce co-processeur dédié aide grandement à la gestion des hauts ISO et du bruit de l’image en général. Gageons qu’il doit aussi être utilisé pour d’autres traitements liés à l’image, offrant ainsi plus de détails. Il apporte ainsi une aide précieuse à la création des JPEG, sans doute au détriment de la consommation électrique. Surtout si on shoote en RAW + JPEG (le boîtier devant écrire le RAW, mais aussi transformer les données brutes en image JPEG avec d’écrire le fichier).

La vitesse d’obturation de l’obturateur mécanique traditionnel va de 1/6000 s à 30 s, la synchro flash est fixée à 1/180 s. En termes de grande vitesse, c’est moins que les K-3 et K-1. Mais le KP offre le choix entre obturateur mécanique et obturateur électronique pleinement fonctionnel, proposant des vitesses allant jusqu’à 1/24000 s ! Accessoirement, le bruit du déclenchement devrait être encore réduit.

Pentax a conservé son viseur à base de pentaprisme, avec une visée proche de 100 %. Le viseur peut reprendre de nombreuses informations afin pour faciliter la prise de vue, comme le report des paramètres de vitesse, d’ouverture, d’ISO ou encore l’inclinaison de l’appareil (niveau électronique). Petit changement dans l’affichage de l’indicateur d’exposition qui est désormais sous forme de chiffre (de -5 à +3), dans le coin inférieur droit.

L’écran LCD est de bonne définition (921 000 points pour 7,6 cm de diagonale, mais reste non tactile. Le verre est renforcé pour une meilleure protection et traité antireflets.

27 collimateurs, dont 35 en croix

 

Côté autofocus, c’est le classique SAFOX 11, apparu avec le K-3, que l’on retrouve. La mesure d’exposition s’effectue via une cellule RGB de 860 000 zones, et le photographe dispose de 27 collimateurs (dont 25 en croix) tous centrés. 

Une mitraillette vite démunie

Le mode rafale permet de prendre des photos à une cadence de 7 images par seconde. Sur le papier, c’est excellent. Sauf que la cadence de la rafale ne tient que sur environ 8 RAW avant que la cadence ne baisse drastiquement. Soit à peine une seconde ! La faute à Pentax qui a été trop chiche en termes de mémoire tampon. C’est complètement idiot vu les tarifs de la mémoire. Je le regrette et surtout ne le comprends absolument pas. Une photo RAW d’un capteur de 24 Mpx pèse environ 32 Mo. Je suppose que la mémoire tampon doit faire 256 Mo, ce qui correspond à 8 RAW environ. Ne serait-ce qu’en la doublant, le KP pouvait atteindre la vingtaine de clichés en rafale (en comptant sur l’écriture vers la carte mémoire). En 2017, ce choix était déjà obsolète. J’espère vraiment que Pentax fera un effort sur ce point pour le nouveau boîtier expert, car il s’agit là d’un vrai défaut chez la marque, que l’on retrouve sur les full frame.

Stabilisation

La stabilisation du KP est mécanique, au niveau du capteur, ce qui permet à tous les objectifs d’être de fait stabilisés. Pentax a été précurseur sur le sujet (avec Minolta à l’époque) et il est amusant de voir que Canon et Nikon, chantres de la stabilisation optique, s’y convertissent avec leurs hybrides. Amusant aussi de voir certains prédicateurs de la marque rouge chanter les louanges de ce qui est proposé désormais chez eux, alors qu’ils ont dénigré le système chez la concurrence pendant des années.

Retournons à la stabilisation signée Pentax. Avec le KP est arrivée une nouvelle version nommée SR II (présent également sur les K-1 et K-1 II). Elle est sur 5 axes, prenant en compte les déplacements latéraux et verticaux ainsi que les rotations en roulis. Le capteur se déplace afin de compenser les mouvements du boîtier. En pratique, lors d’une prise de vue à des vitesses lentes, le gyroscope compense le bougé par déplacement du capteur. Dès la sortie du K-1, j’avais pu comparer avec les résultats avec ceux du K-3 II. L’amélioration était notable puisque, si le SR permettait de gagner 2 à 3 IL en vitesse, le SR II permettait lui de gagner 4 à 5 IL. Le même dispositif étant implémenté sur le KP, on obtient les mêmes gains.

Il y a également

Des fonctions sur lesquelles je ne m’attarderais guère, ne les utilisant qu’avec parcimonie.

Le KP propose le liveview, un système de prise de vue sur l’écran arrière. Pratique dans certains cas, son usage reste pour moi anecdotique. Tout autant d’ailleurs que le Pixelshift (prise de 4 vues avec un déplacement du capteur d’un pixel à chaque fois, fusionnées en un seul cliché de haute résolution), le flash intégré ou la vidéo. 

Caractéristiques techniques

Caractéristiques techniques (cliquez pour déployer)

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Ergonomie et fonctionnalités

Une des choses que l’on remarque rapidement en observant le boîtier, c’est l’absence d’un écran LCD déporté sur le dessus du boîtier. Certains regretteront de ne pouvoir disposer des informations à cet endroit. Ce n’est pas mon cas, car ces infos sont disponibles sur l’écran arrière ou dans la visée. Néanmoins, on peut considérer qu’il s’agit d’un des signes indiquant que le KP n’est pas le boîtier expert, remplaçant du K-3/K-3II.

De manière globale, le KP est bien un Pentax, avec l’ergonomie à laquelle tout pentaxiste est habitué. De la classique touche INFO au menu, on est en terrain familier. J’aborderais donc les points de différence. 

Trois molettes de contrôle

Comme tous les boîtiers Pentax depuis déjà longtemps, le KP propose deux molettes (en vert et rouge). Elles permettent de modifier à la volée les principaux paramètres (ouverture et vitesse) selon le mode dans lequel on se trouve. Je trouve dommage qu’une bonne partie de la concurrence continue de réserver cette souplesse dans la prise de vue aux boîtiers haut de gamme. Mais bon, je n’y peux rien. 

À l’usage, la molette de devant (en vert) est la moins ergonomique. Elle n’est pas facile à trouver, car elle n’est pas naturellement sous le doigt. Elle aurait mérité d’être légèrement inclinée, ce qui ne semble pas possible au vu de la compacité. 

En rouge et vert, les deux molettes « traditionnelles », en bleu les molettes de fonctionnalités

 

La vraie nouveauté apportée au KP est le couple molette des fonctionnalités / molette de contrôle dédié (en bleu), hérité en droite ligne du K-1. Certes, de base, moins de fonctions sont implémentées. Mais il est possible de personnaliser 3 curseurs (C1 à C3). Ce que je m’en suis empressé de faire, programmant les C1, C2 et C3 avec les fonctionnalités que j’utilise le plus sur le K-1 II. Le passage de mon Full Frame à l’APS-C est ainsi plus fluide. 

Trèfle de fonctions, touches ISO et fx, autres

Je retrouve l’ergonomie des boîtiers moyens de gamme de Pentax qui est, sur certains plans, moins aboutie que celle des boîtiers expert. Cette ergonomie facilite l’accès aux options. Y compris pour le trèfle de sélection des fonctions de sensibilité, d’activation du flash, de cadence (rafale/retardateur/surimpression/timelapse) et de balance des blancs. Là où j’ai été surpris, c’est les possibilités de personnalisation offertes. Comme d’habitude, il y a les modes users (au nombre de 5). En plus de ceux-ci, désormais 3 boutons dénommés fx peuvent avoir un comportement différent, en changeant leur attribution dans les menus. D’habitude, il y a que 1 ou 2. Si on ajoute les 3 positions personnalisables de la molette des fonctionnalités, les possibilités sont nombreuses. 

Héritage du trèfle « moyenne gamme », la touche ISO a une double fonction. Soit elle permet de changer les ISO, soit elle permet de choisir le collimateur AF. Quand on utilise le mode Manuel, le photographe ne peut gérer les ISO et en même temps contrôler le déplacement du collimateur AF. Ce qui est absurde et source de ratage de clichés.

 

Le couple molette des fonctionnalités/molette de contrôle change la donne. En attribuant le contrôle des ISO à l’une des personnalisations possibles, on peut les contrôler avec la troisième molette de contrôle. Ainsi, en mode Manuel, l’utilisateur peut gérer les 3 paramètres, ouverture, vitesse et ISO. Ce que je considère comme un problème est désormais résolu de manière astucieuse par les ingénieurs de Pentax.

Par contre, je n’ai pas compris leur choix de supprimer le port infrarouge permettant l’utilisation d’une télécommande. Pour des problèmes d’espace disponible ? Un peu idiot, car si on pas un smartphone et le logiciel ImageSync, il faut investir dans une télécommande filaire. Toujours au rayon des disparitions incompréhensibles, l’absence de la synchro X.

Prise de vue et traitement des images

Fonctionnalités

Certaines fonctionnalités sont intéressantes et doivent être utilisées, comme la correction des déformations optiques (uniquement Pentax). Elle permet de corriger à la prise de vue certaines déformations géométriques en appliquant un profil. Cette opération est temporaire en RAW, mais définitive en JPEG. Certes, cette correction peut être importante à courte focale, mais elle apporte un plus indéniable aux photos.

Pentax propose également la correction des aberrations chromatiques, le vignettage et la diffraction en Post-Traitement. Je préconise d’utiliser ces différentes options, surtout si la prise de vue s’effectue en JPEG (pour les fichiers RAW, ces opérations sont préférables en Post-Traitement). Par contre, évitez comme la peste tous les réglages agissant sur la clarté et les tons chair. C’est extrêmement consommateur de temps de traitement. Lors d’un test de boîtier, j’avais activé cette option sans vraiment faire attention. Et puis, j’ai constaté que le boîtier ralentissait fortement lors des prises de vues. Le rapport n’a pas été fait immédiatement avec ces options. C’est en cherchant que j’ai trouvé la cause, c’est à dire l’application des filtres clarté et tons chair ! Autant que possible, évitez !

Nouveau point qui rend ce KP difficilement classable, la disparition des modes scéniques liés à la prise de vue AUTO. Le K-70 en propose de nombreux, afin d’aider les photographes débutants ou amateurs. Mais le KP n’offre lui qu’un mode AUTO tout seul, s’apparentant pour le coup au monde expert. 

Les modes Users sont présents et au nombre de 5 (U1 à U5), soit autant que pour le K-1. Vous pouvez définir des presets de prise de vue et de développement. Par exemple, on peut créer un mode de prise de vue en noir et blanc, avec une vitesse 1/200 s, une ouverture à f/9, l’ISO à 125 et la compensation des ombres activée. Une fois sauvegardé (menu « Prise de vue, page 5, Ligne 7), il suffira de mettre le sélecteur sur l’user dédié pour retrouver immédiatement ces réglages. Gentillesse de la part de Pentax qui propose un paramétrage d’origine (U1 : HDR Landscape (U1), U2 : Macro (U2), U3 : Astrophoto, U4 :  Manual Lens). De quoi déjà commencer et comprendre le principe !

Qualité des images JPEG

En JPEG, le boîtier propose le contrôle de finition de l’image qui offre de nombreuses personnalisations de l’image (lumineux, naturel, éclatant, monochrome, etc.). Par défaut, c’est le mode de correction/développement des JPEG « lumineux » qui est activé. L’accentuation de l’image est faible et les couleurs sont légèrement poussées. Le dosage des accentuations est correctement étalé. Ce mode par défaut produit des images JPEG de qualité et agréables à voir, à l’écran ou sur papier. Le contrôle de personnalisation de l’image est disponible via les menus (première page, première ligne du menu « Prise de vue »). Il est également accessible en utilisant la touche Info.

Les outils de réglages dynamiques (compensation des ombres et compensation des hautes lumières) devraient, à mon avis, être actifs en mode auto quand on prend les photos en JPEG. Les apports sont indéniables, surtout pour les photos avec de forts contrastes en termes de lumière.

JPEG, sans compensation hautes lumières / ombres
JPEG, sans compensation hautes lumières / ombres
JPEG, avec compensation hautes lumières / ombres
JPEG, avec compensation hautes lumières / ombres

Deux fonctions d’accentuation avancées pour les tons chair (Type 1 et Type 2) sont disponibles, avec une analyse fine réalisée sur la luminosité de tous les sujets, sur la couleur du visage, des mouvements, etc.

L’outil clarté, comparable à l’outil du même nom chez Lr, permet d’ajouter de la texture et de la profondeur aux objets, afin de les rendre plus réalistes. Attention tout de même à cet outil dont les effets peuvent se révéler parfois désastreux dans les résultats.

On s’aperçoit que des détails sont gommés, comme sur le mur.

Par défaut, c’est le mode de correction/développement des JPEG « lumineux » qui est activé. L’accentuation de l’image est faible alors que les couleurs sont légèrement poussées. Sans suraccentuation, l’image proposée est propre. Ce mode par défaut produit des images JPEG de qualité et agréables à voir, à l’écran ou sur papier. L’utilisateur peut choisir d’autres rendus comme « Éclatant », « Neutre » ou encore « Monochrome ».

Traitement ISO

En proposant 819 000 ISO, Pentax met symboliquement la barre très haute. En fait c’est un gros délire, les clichés étant non exploitables, sauf à faire des photos témoin de zone très sombre, afin de dire « j’y étais ». Mais ce qui se cache derrière ce chiffre, c’est la possibilité d’utiliser de manière régulière des hauts iso, mais dans une zone plus modeste.

En faisant des tests, on s’aperçoit que la tranche 1600-6400 ISO est utilisable sans problème, y compris pour des tirages grands formats. Entre 6400 et 12 800, du bruit apparaît, mais rien qui pose des problèmes rédhibitoires. Ce qui est assez fantastique.

6400 ISO
6400 ISO
12800 ISO
12800 ISO

Conclusion

Ce KP est un Pentax jusqu’au bout des ongles, attachant et qui sait se rendre discret. Il s’inscrit à la fois dans la continuité de ce que sait faire la marque (bonnes performances, des qualités « expert » dans tous les boîtiers) tout en améliorant et apportant de nouvelles fonctionnalités appréciables. Le capteur est très maîtrisé par Pentax et produit d’excellentes images. Il s’agit d’un boîtier, peut-être pas d’exception, mais excellent à minima en termes de fonctionnalités et en termes de gestion des ISO. Il convient juste de garder à l’esprit que ce n’est pas un boîtier expert. 

Sur le papier, je ne regrette pas mon choix d’achat. Tellement que j’envisage à nouveau d’utiliser un APS-C de manière un peu régulière, pour de la photo de paysage ou de rue. Il n’est pas impossible que j’investisse à nouveau dans un Sigma 17-50 f/2.8 (je rêve d’un 18-105 en f/2.8 pour partir très léger en voyage). Un retournement de situation que je n’avais pas vu venir au début 2019. 

Il ne s’agit pas de renier le plein format, bien au contraire. Je suis plus à l’aise avec ce type de boîtier qui me convient mieux. Simplement, sans être un boîtier expert, le KP m’offre des possibilités supplémentaires à ne pas négliger.

 

Crédit photos : © fyve & Ricoh Imaging

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